enquête : dans les coulisses de l’implantation des services d’autopartage Mobilize Share et Zity by Mobilize

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enquête : dans les coulisses de l’implantation des services d’autopartage Mobilize Share et Zity by Mobilize

04.07.2022

  • mobilité partagée

Dans les villes, la mobilité des personnes est en pleine mutation. Embouteillages, restrictions de circulation, coûts de possession d’un véhicule… De plus en plus de citadins se tournent vers l’autopartage. Une solution également encouragée par les municipalités pour répondre aux besoins de leurs administrés et constituer une offre de transport multimodale. Mais comment fonctionne « l’arrière-boutique » ? Comment un opérateur et une municipalité s’entendent-ils pour implanter un service d’autopartage ? Quels critères doivent être pris en compte pour assurer et optimiser son fonctionnement ? Nous avons voulu lever le voile sur les coulisses de l’implantation d’un service d’autopartage dans une grande capitale et dans une agglomération de taille moyenne. Notre enquête nous a conduit à Madrid et à Nice à la découverte de Zity by Mobilize et de Mobilize Share, dont les flottes sont 100% électriques.

“En France, une future implantation est avant tout conditionnée à un accord sur le cahier des charges de la commune et à l’obtention du label autopartage”
Guillaume
Responsable Programme Mobilize Share
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Les services Zity by Mobilize et Mobilize Share ont leur application smartphone gratuite

L’autopartage, c’est quoi ?

Notre enquête porte sur l’autopartage. Mais qu’entend-on exactement par ce terme ? Si l’on se réfère à un dictionnaire, nous apprenons que l’autopartage consiste en « la mise à disposition de véhicules en libre-service, au profit d’usagers et pour la durée et la destination de leur choix ».

En interrogeant Laurence Béchon, Directrice des services de mobilité de Mobilize, on se fait vite préciser que l’autopartage se distingue de la location traditionnelle par des spécificités importantes : mise à disposition d’un véhicule sans remise des clés en main propre (d’où l’expression « en libre-service »), 24 heures/24 et 7 jours/7, pour une durée allant de quelques minutes à quelques jours. Le déverrouillage et le verrouillage s’opèrent avec le smartphone. La facturation de cette location comprend l’ensemble des frais du trajet dont la recharge et l’assurance.

Mais on apprend au passage qu’il existe deux types d’autopartage : celui sans station comme Zity by Mobilize et celui avec station comme Mobilize Share. 

Sans station, Zity by Mobilize est une solution d’autopartage dite en « free-floating ». Les voitures sont disponibles en libre-service dans la rue, sans matérialisation d’emplacements réservés pour en prendre possession et les restituer. La location ne nécessite pas de réservation du véhicule et du créneau horaire. Le client est libre d’arrêter la location du véhicule quand et où il le souhaite dans la zone de couverture du service. L’utilisateur peut par exemple réaliser des trajets courts type aller-simple. Dans le cadre d’un tel service, les déplacements n’excèdent généralement pas deux à trois heures.

Mobilize Share est une solution d’autopartage dite « en boucle » ou « station based ». Le véhicule et sa plage d’utilisation peuvent être réservés préalablement à l’emprunt afin de s’assurer d’avoir une solution de mobilité disponible au créneau voulu. Les voitures doivent être prises et restituées sur un emplacement dédié, qui peut servir à la fois au stationnement et à la recharge, comme c’est le cas à Nice. 

Free-floating ou station-based : quel service pour quel type de ville ?

La suite de nos échanges avec Laurence Béchon nous permet de comprendre que l’autopartage trouve pour le moment essentiellement sa place et sa rentabilité dans les zones urbaines à forte et moyenne densité. Ce moyen de déplacement est en effet complémentaire des autres solutions de transports publics et privés que l’on trouve dans les grandes villes.

Avant d’implanter un service d’autopartage dans une grande ville, un opérateur étudie d’abord la configuration générale du territoire : nombre d’habitants, nombre d’emplois, densité, mixité emplois/logements, accessibilité et efficacité du système de transport existant, concurrence, etc. Mais attention : les services d’autopartage de type « free-floating » et « station-based » n’ont pas les mêmes critères d’implantation.

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José Barrios, Responsable des opérations de Zity Madrid

Pour mener notre enquête sur le terrain, le choix de Madrid s’impose naturellement. La capitale espagnole est, en effet, la première ville à avoir accueilli le service Zity by Mobilize.

Le « free-floating » comme Zity by Mobilize s’adresse aux villes à forte densité dont la mobilité des habitants est majoritairement multimodale. Pour être attractif dans cet environnement concurrentiel, le service doit avoir un tarif modéré et garantir une grande simplicité d’utilisation donc un stationnement aisé et gratuit des véhicules. José Barrios, responsable des opérations de Zity Madrid, le confirme :

« L’autopartage en ‘free-floating’ comme Zity by Mobilize est adapté aux grandes villes de plus de 500 000 habitants. La clé est la densité de véhicules par kilomètre. Pour un service de free-floating efficace, l’utilisateur doit avoir accès à une voiture à moins de 300 mètres de sa position. Une flotte de 700 à 800 véhicules est ainsi nécessaire pour une ville comme Madrid qui compte plus de 3 millions d’habitants. »

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A Madrid, Zity by Mobilize utilise plus de 3 000 m² de locaux et mobilise un effectif de 70 personnes pour assurer la maintenance de la flotte

Un tel volume de voitures nécessite une infrastructure dédiée pour la maintenance et la recharge des véhicules. José nous précise que Zity, société indépendante du réseau commercial de Renault Group, utilise plus de 3 000 m² de locaux et mobilise un effectif de 70 personnes pour assurer le service.

De son côté, un service en « station-based » comme Mobilize Share correspond plus aux villes de moyenne densité, où le besoin de mobilité en autopartage est plus ponctuel. Direction Nice pour poursuivre notre enquête dans cette ville qui compte environ 340 000 habitants.

« A Nice, la flotte de Mobilize Share est constituée de 62 véhicules électriques. Ce volume convient aux besoins de mobilité des Niçois. Les trajets sont plus longs que ceux en free-floating et la durée moyenne des locations est d’environ 7 heures.»

Guillaume Naegelen, Responsable Programme Mobilize Share.

« Mobilize Share est déployé au travers du réseau local de concessionnaires Renault qui assure par ailleurs la maintenance des véhicules. »

Dans les deux cas, la taille de la flotte doit-être adaptée selon des paramètres stratégiques tels que la densité de population, la demande et son rythme de croissance. 

Maintenant que les différents types de services d’autopartage sont clairement définis, tournons-nous vers les acteurs de leur implantation.

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Les services d’autopartage de Mobilize contribuent à la réduction des émissions polluantes et sonores car les véhicules sont 100 % électriques

Comment une ville est-elle choisie pour accueillir une solution d’autopartage ?

Lorsqu’un besoin de mobilité partagée ou une ville à potentiel sont identifiés, Mobilize ou la municipalité (voire la « région » selon le découpage administratif du pays) entrent en contact. Si nécessaire, les intercommunalités gestionnaires de voirie ou détentrices du pouvoir de police de circulation et de stationnement sont impliquées dans la mise en œuvre opérationnelle des projets. Le projet se construit alors dans un esprit de co-construction, avec l’ensemble des parties prenantes.

« En France, une future implantation est avant tout conditionnée à un accord sur le cahier des charges de la commune et à l’obtention du label autopartage.»

Guillaume Naegelen, Responsable Programme Mobilize Share.

Vous ne connaissez pas ce label ? Il permet au service d’être reconnu comme d’utilité publique : ce qui détermine l’attribution de places de stationnement réservées, l’utilisation des bornes de recharge publiques et la gratuité permanente ou temporaire du stationnement. Ce label est donc indispensable ! 

Ensuite, la zone d’implantation du service doit être définie précisément.

« Les usagers d’autopartage en ‘free-floating’ utilisent d’autant plus le service que la densité des stations est forte et que les contours de la zone sont clairement identifiables (grands-boulevards ou périphériques par exemple).»

José, Manager des opérations de Zity Madrid

L’issue des échanges avec la collectivité est également déterminée par la durée du contrat d’exploitation, par le niveau de soutien accordé et par le montant éventuel de la redevance associée à la mise à disposition des places.

L’autopartage est souvent encouragé par les pouvoirs publics car il contribue à la réduction des émissions polluantes et sonores, d’autant plus lorsqu’il est 100 % électrique. Il est par ailleurs simple d’utilisation et économique pour les usagers. Pas étonnant que ce mode de mobilité soit en forte croissance !

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Sur le secteur large et complexe de la mobilité, atteindre la neutralité carbone ne se fera pas sans une réflexion commune entre toutes les parties prenantes.

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Partout dans le monde et notamment en Europe, le logiciel de la mobilité se met à jour, s’adaptant à l’évolution des usages et aux exigences de la transition écologique. La mobilité partagée et multimodale s’impose, au-delà de l’automobile, comme solution d’avenir pour nos villes et entraîne des transformations profondes.

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(podcast en anglais)
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Stockage stationnaire de l’énergie : une nouvelle étape pour les batteries de nos véhicules électriques – Stockage stationnaire de l’énergie : une nouvelle étape pour les batteries de nos véhicules électriques – 

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La batterie est connue pour alimenter nos véhicules électriques et hybrides rechargeables en énergie. Mais saviez-vous que ces merveilleux petits objets pouvaient faire bien plus que cela ? Saviez-vous que les batteries pouvaient renaître, en dehors des véhicules, et apporter à tous de l’énergie ? 

Roch Drozdowski-Strehl, directeur général de l’Institut Photovoltaïque d’Île-de-France, et Yasmine Assef, directrice performance du service énergie chez Mobilize, vous emmènent découvrir le potentiel immense du stockage stationnaire !

Intervention de Roch Drozdowski-Streh, PDG de l’Institut Photovoltaïque d’Île-de-France

Nous allons parler de mobilité mais avant cela de transition énergétique. Selon vous, où en sommes-nous aujourd’hui ?

Tout d’abord, merci de votre invitation. Il serait en effet utile de commencer notre discussion en définissant ce qu’est la transition énergétique. Nous sommes à un moment clé de notre histoire et du débat public sur l’énergie et le climat puisque nous élaborons actuellement notre stratégie pour nous affranchir des combustibles fossiles. Notre but est d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, conformément aux objectifs de l’Accord de Paris.

Cette transformation en faveur de l’abandon des combustibles fossiles doit être achevée en l’espace de trois décennies seulement et s’accélérer considérablement d’ici à 2030. 2030 est déjà une étape importante pour l’Europe car elle correspond à une réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau de référence de 1990.

Il est intéressant de souligner une chose sur laquelle l’Agence internationale de l’énergie a insisté dans ses dernières communications. Dans un contexte de hausse des prix mondiaux de l’énergie, les problèmes de fin du monde et de fin de mois trouvent une réponse commune dans la transition énergétique. En d’autres termes, l’abandon des combustibles fossiles n’est pas seulement un impératif climatique, c’est aussi une question d’accessibilité de l’énergie et de sécurité de l’approvisionnement.

Outre les énergies renouvelables existantes, quelles sont les innovations les plus prometteuses pour soutenir la transition énergétique ?

Cette transition peut se faire de différentes manières. L’une des dernières études sur le sujet a été publiée en octobre 2021 par RTE, la société chargée du transport de l’électricité en France. À travers une large consultation, elle explore les différentes possibilités qui s’offrent à nous pour atteindre la neutralité carbone en 2050.

Ces différents scénarios ont des points communs : baisse de la consommation d’énergie, augmentation de la part de l’électricité et recours accru aux énergies renouvelables.

Présente à de nombreux niveaux, l’innovation sera un puissant moteur de cette transformation. En amont, comme vous l’avez dit, avec le développement d’une production d’électricité renouvelable grâce aux technologies disponibles et aux nouvelles générations à venir, le solaire notamment.

En aval, en trouvant des moyens de favoriser la sobriété énergétique pour nous aider à consommer moins et mieux. Le tout s’inscrit dans un effort d’électrification d’un nombre croissant d’usages, tels que les transports, dans le but ultime de remplacer les combustibles fossiles.  Sans oublier le lien entre production et consommation d’énergie. Pour ne citer que quelques exemples, une partie des réseaux devra évoluer pour communiquer davantage, le stockage de l’électricité sera développé, de nouveaux moyens de contrôle de la consommation verront le jour, certains systèmes devront s’adapter aux effets du changement climatique.

Vous avez évoqué le réseau collectif d’énergie RTE en France, mais le développement des énergies renouvelables et l’essor des voitures électriques pourraient-ils affecter ou perturber ce réseau ? Nous savons que les énergies renouvelables ne sont pas totalement maîtrisables et que les voitures électriques consomment de l’énergie.

Absolument. Les énergies renouvelables ont en effet ceci de particulier qu’elles sont fluctuantes.  Prenons l’exemple de l’énergie solaire : la quantité d’énergie fournie à la terre par le soleil est gigantesque – plus de 8 000 fois la consommation annuelle d’énergie dans le monde. Cela dit, un panneau solaire de nuit ne produit aucune énergie. Pas plus qu’une éolienne s’il n’y a pas de vent. Il est très différent des autres moyens de production d’énergie, dits contrôlables, qui peuvent être activés quand on le souhaite – disons en hiver pour produire de la chaleur, ou en été pour produire du froid.

Que faire alors de cette énergie renouvelable qui nous est livrée en fonction de la météo plutôt que de la demande des consommateurs ? Eh bien, par ordre de priorité : d’abord, l’utiliser bien sûr, localement s’il y a des besoins auxquels répondre. Puis, l’acheminer vers d’autres lieux, via les réseaux, si on en a besoin ailleurs. Ou la stocker en vue d’un usage ultérieur.

En fonction de la stratégie de charge, les véhicules électriques peuvent donc nous aider à augmenter la part des énergies renouvelables dans notre consommation.

Peut-être croyez-vous en un cercle vertueux. Quel pourrait être ce cercle vertueux ?

C’est une question de stockage de l’électricité bas-carbone dès qu’elle est produite (dès que le soleil brille sur les panneaux photovoltaïques et dès que le vent souffle sur les éoliennes), et de déstockage dès qu’elle doit être consommée. Le VE (Véhicule Électrique) peut jouer ce rôle de stockage énergétique mobile ; le conducteur de VE n’est pas juste un consommateur c’est aussi un acteur car il peut choisir de recharger sa voiture avec une électricité verte avec le système de la recharge intelligente ; mais ça n’est qu’une 1ère étape, car, le VE pourra prochainement renvoyer de l’électricité verte au réseau (V2G) et jouer un vrai rôle de régulation au niveau du réseau pour favoriser l’intégration des énergies renouvelables.

Nous avons déjà parlé de l’électrification : le développement de la mobilité électrique est l’un des leviers de la transition énergétique. Pour aller plus loin, le conducteur de véhicule électrique peut devenir un consommateur qui s’adapte dans un contexte de production qui  dépend de la météo plutôt que de la demande. Le conducteur devient un acteur de la transition énergétique en acceptant qu’un algorithme ajuste la charge du véhicule en fonction de la disponibilité des énergies renouvelables. On peut aller plus loin. Dans la mesure où le véhicule reste stationné en moyenne plus de 90 % du temps, on peut imaginer qu’il soit en mesure de restituer une partie de son énergie au réseau en cas de besoin. Le véhicule pourrait alors contribuer encore davantage à l’équilibre entre l’offre et la demande, si important pour le réseau électrique, en devenant ce que l’on pourrait appeler un « prosommateur », à la fois producteur et consommateur.

Vous voulez dire que la batterie du véhicule électrique ne serait pas utilisée uniquement pour faire fonctionner la voiture ?

Exactement. Dans ce cas, le véhicule électrique est un élément dynamique du système énergétique. Il participe activement à l’intégration des énergies renouvelables dans notre consommation et renforce la résilience du réseau électrique. En d’autres termes, il augmente sa capacité à faire face à des imprévus.

Et pour les batteries, quels sont les avantages de leur recyclage ?

Sur ce point, nous devons placer ce que nous appelons la circularité au cœur du développement technologique et de l’innovation. Nous devons nous éloigner d’une vision du monde qui part du principe que ce que la nature nous fournit est disponible en quantités illimitées, et qui ne se préoccupe pas du type, des quantités et du sort des déchets que nous produisons. Pour aller dans la bonne direction, nous devons suivre trois principes : réduire, réutiliser, recycler. Réduire : réduire notre consommation, c’est-à-dire la quantité de ressources nécessaires pour fabriquer un produit ou un service. Réutilisation : explorer toutes les voies de valorisation, trouver une seconde vie à nos produits. Enfin, recycler : une fois le produit utilisé, optimiser sa valeur en tant que matière première pour fabriquer d’autres produits.

Et ma dernière question, diriez-vous que le stockage stationnaire est une « tendance », quelque chose qui se dessine actuellement ? Si ce n’est pas le cas, pourriez-vous nous donner des exemples d’utilisation ?

Du point de vue du réseau, le stockage est une ressource flexible idéale pour accompagner la transition énergétique. Actuellement, le stockage hydraulique grâce à des stations de transfert d’énergie par pompage reste la technologie la plus répandue. Cela dit, l’essor de la mobilité électrique s’est notamment traduit par une réduction sensible du prix des batteries. Cela a profité au stockage stationnaire par batterie qui se développe rapidement. Les utilisations auxquelles nous pouvons penser sont nombreuses. Ce type de stockage peut être intégré aux réseaux pour aider à stabiliser une production fluctuante. Il peut faire partie d’une unité de production visant à rendre la production d’un parc solaire ou éolien plus prévisible. Il peut également être placé derrière le compteur pour réduire la facture d’électricité ou favoriser la consommation d’énergie autoproduite. En résumé, la fonction de stockage de l’énergie est une étape essentielle de la transition énergétique.

Intervention de Yasmine Assef, Directrice performance du service Énergie de Mobilize

Roch vient de nous parler du stockage de l’énergie dans les véhicules électriques, intéressons-nous maintenant au stockage stationnaire. N’est-ce pas contre-intuitif pour un objet dédié à la mobilité ?

C’est en fait un usage complémentaire. Les batteries sont bien sûr conçues avant tout pour la mobilité et les voitures. On peut cependant imaginer qu’après être restées dans une voiture pendant 10 à 15 ans à des fins de mobilité, on puisse leur donner une « seconde vie » et les réutiliser à d’autres fins pendant encore 10 à 15 ans. Comme dans le cadre du stockage stationnaire.

Comment cela fonctionne-t-il concrètement ?

Les batteries sont un moyen de stocker de l’électricité et de la restituer au besoin. On peut, par exemple, stocker l’électricité produite par les éoliennes ou les panneaux solaires lorsqu’elle est abondante. Au lieu de la perdre, on peut la stocker dans des batteries et l’utiliser plus tard lorsque le vent ne souffle pas ou que le soleil ne  brille pas.  Cela permet d’intégrer davantage d’énergies renouvelables dans le mix énergétique.

La capacité de stockage sera plus ou moins grande selon le nombre de batteries utilisées. Ainsi, pour un petit nombre de batteries, on peut imaginer un dispositif de stockage portable qui peut venir se substituer aux vieux générateurs diesel. Un plus grand nombre de batteries peut venir alimenter un système plus vaste qui fonctionnera à l’échelle nationale en lien avec le réseau électrique national.

Mobilize et ses partenaires ont mis au point un système appelé ABS, Advanced Battery Storage, qui transforme les batteries des véhicules électriques en moyen de stockage stationnaire particulièrement ambitieux. Je serais ravie d’en savoir plus à ce sujet.

Je dirais simplement que l’on peut avoir une capacité de stockage de grande et de petite envergure. Le projet Advanced Battery Storage est un projet à grande échelle associé au réseau national. Il consiste à utiliser les batteries de véhicules électriques – exactement les mêmes que celles que vous avez dans une voiture – après les avoir sorties des véhicules, les connecter ensemble à l’intérieur d’un conteneur maritime et les brancher au réseau électrique. Ce système fournira de l’électricité, contribuera à stabiliser la capacité du réseau et augmentera ainsi la part des énergies renouvelables.

Les avantages pour l’environnement sont considérables. Le premier étant de doubler la durée d’utilisation des batteries automobiles. En ce sens, nous réduisons l’empreinte carbone des véhicules électriques tout au long de leur cycle de vie. Deuxième avantage, nous augmentons la part des énergies renouvelables dans le réseau et, par conséquent, nous réduisons la part des énergies fossiles. C’est l’objectif d’Advanced Battery Storage. Il s’agit de grands conteneurs, qui regroupent chacun entre 30 et 50 batteries présentant une capacité individuelle de 1 MWh. Cela représente environ 3 mois de consommation pour un ménage français.

Où en est Mobilize dans le développement de l’Advanced Battery Storage ?

Aujourd’hui, nous avons déjà 3 installations. Deux sont opérationnelles depuis des mois, l’une à Douai, dans l’usine de production de Renault, et l’autre en Allemagne, dans une ancienne centrale à charbon aujourd’hui arrêtée. C’est un exemple concret de passage du charbon aux énergies renouvelables. La troisième, déjà en place, se trouve dans l’usine Renault Refactory de Flins, où sont fabriquées les voitures électriques ZOE.  Cette structure est relativement grande puisqu’elle a une capacité de stockage de 15 MWh. Elle entrera très prochainement en service. Le programme complet Advanced Battery Storage vise une capacité de 70 MWh et sera la plus grand dispositif de stockage stationnaire fonctionnant à l’aide de batteries de VE en Europe.

Quels sont les objectifs à long terme de Mobilize ? Mobilize a-t-il pour objectif de devenir un acteur du secteur de l’énergie ?

Mobilize et Mobilize Energy relient le secteur de l’e-mobilité au secteur de l’énergie. Compte tenu du grand nombre de véhicules électriques prévus en Europe (15 millions sur les routes françaises en 2030, par exemple), le VE représente une énorme capacité de stockage virtuel – non pas stationnaire mais mobile, puisque les voitures roulent partout – ce qui offre des débouchés complémentaires substantiels pour Mobilize.

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Et si on misait sur les batteries des véhicules électriques pour accélérer la transition énergétique ?

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stockage stationnaire : les batteries au service des énergies renouvelables

Et si on misait sur les batteries pour accélérer la transition énergétique ? C’est le défi qu’est en train de relever Mobilize en les utilisant avant et après leur passage dans les véhicules pour stocker de l’électricité issue d’énergies renouvelables.

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nombre de vies qu’ont les batteries…

des véhicules électriques de Renault Group : une vie dans le véhicule… pour le faire rouler ; et une vie en dehors… pour stocker et déstocker l’énergie dans de multiples contextes possibles. Ça n’est qu’après cette double vie de bons et loyaux services que les batteries seront démantelées à Flins dans la Re-factory de Renault Group et recyclées chez Veolia.

capacité potentielle de la batterie en fin de vie automobile

Le hasard fait parfois bien les choses : en moyenne, l’usage automobile de la batterie dure autant que l’usage de la voiture. Mais après cela, la batterie a encore près des trois quarts de ses capacités. C’est alors le moment pour elle de connaître d’autres utilisations, au service du réseau électrique.

année de naissance du projet ABS

Le projet de stockage stationnaire d’énergie à très grande échelle Advanced Battery Storage (ABS) se compose de batteries de seconde vie et de batteries neuves en attente d’un futur usage automobile, installées dans plusieurs containers reliés au réseau de distribution haute tension. Objectif visé ? Pallier l’intermittence de la production d’électricité bas-carbone provenant de sources d’énergie renouvelables.

place occupée par l’Advanced Battery Storage…

dans le classement des plus importantes installations de stockage stationnaire fonctionnant grâce à des batteries de véhicules électriques. La capacité énergétique d’ABS est de quasiment 20 MWh en France et 3 MWh en Allemagne.

nombre d’installations ABS en Europe

Les deux premières installations d’Advanced Battery Storage ont vu le jour à Douai en France, sur le site qui produit de nombreux véhicules de Renault, et à Elverlingsten en Allemagne, dans une ancienne centrale à charbon tournée vers la transition écologique. Une troisième installation ABS vient d’être mise en place à Flins en France, au sein de l’usine qui fabrique notamment les Renault ZOE.

une idée du potentiel…

À terme, la capacité de stockage de l’Advanced Battery Storage sera de 70 MWh. Juste pour avoir une idée du potentiel de cette technologie, cela pourrait correspondre à l’équivalent de la consommation journalière d’une ville de 5 000 foyers.

capacité énergétique du dispositif à Flins

L’installation du tout dernier site de stockage ABS fait particulièrement sens à Flins, première usine européenne d’économie circulaire consacrée à la mobilité. Comme sa sœur ainée de Douai, l’installation régulera en temps réel la différence entre la production et la consommation de l’énergie, pour intégrer un maximum d’électricité verte dans le réseau.

dimension du projet Smart Hubs

Mobilize a déjà fourni plus de 1 000 batteries de deuxième vie issues de Kangoo Z.E. pour le projet Smart Hubs en cours de développement. Destination : la région du Sussex au Royaume-Uni. Stockées dans un ensemble de containers, les batteries sont destinées à alimenter des centres commerciaux, des logements sociaux ou même… des bornes de recharge de véhicules électriques !

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avec Mobilize et betteries, la fin du groupe électrogène polluant

La start-up betteries développe, avec l’aide de Mobilize, le betterGen, un générateur reposant entièrement sur la réutilisation de batteries de véhicules électriques. Cette innovation remplace le classique groupe électrogène à moteur thermique par une version 100 % électrique.

De quoi transformer le marché des différents dispositifs autonomes de production d’électricité. Mais aussi de quoi prolonger l’usage des batteries après leur vie automobile. Dans cet article, appréhendez les trois niveaux de cette révolution.

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★ ☆ ☆
Doubler la durée de vie des batteries

Les magasins de fripes ont la cote depuis longtemps dans les quartiers branchés de Londres, Paris ou Berlin. Ils permettent d’offrir une seconde vie à des vêtements qui prennent la poussière dans les placards. C’est la même logique qui a poussé la start-up betteries, en partenariat avec Mobilize, à réutiliser les batteries des voitures électriques toujours plus nombreuses sur la route, après leur vie automobile.

Depuis l’an 2000, la quantité de batteries lithium-ion fabriquées a été multipliée par 80 et, sur cette période, 66% d’entre elles ont été utilisées pour alimenter des voitures électriques. L’agence internationale de l’énergie estime que ce nombre sera multiplié par 17 à l’horizon 2030. Il est donc indispensable de recycler au mieux ces batteries, mais avant tout de prolonger leur durée d’utilisation, afin de réduire leur empreinte carbone.

Pour Mobilize, le recyclage de la batterie est la dernière étape d’un cycle qui pousse d’abord à maximiser sa durée de vie. La capacité de recharge de la batterie est optimum tout au long de la période de possession du véhicule. En cas de souci, la garantie Renault prévoit d’ailleurs sa réparation. Mais, même si elle ne peut pas être remise en état pour jouer son rôle crucial dans la propulsion du véhicule électrique, la batterie ne termine pas à la poubelle… ou plus exactement au recyclage !

Car elle a encore une capacité de recharge largement suffisante pour d’autres usages moins exigeants que l’automobile. Betteries, et Mobilize qui apporte l’expertise de ses projets au service de la start-up, multiplie les cas d’usages pour assurer une seconde vie à ces objets de haute technologie. Il serait dommage d’avoir à fabriquer de nouvelles batteries pour des usages alternatifs et de détruire en parallèle des batteries encore performantes… Les deux partenaires offrent de réutiliser les batteries issues de véhicules électriques, jusqu’à potentiellement doubler leur durée de vie.

★ ★ ☆
10 tonnes de CO2 en moins

Rainer Hönig, le PDG et fondateur de betteries, nous explique comment ses équipes ont conçu un véritable dispositif autonome de production d’électricité à partir de batteries de voitures électriques. “Tout commence quand nous récupérons les modules des batteries. Nous les assemblons pour former le betterPack, qui est le cœur de notre générateur. Nous l’avons pensé comme un système reposant sur des composants que l’on peut articuler”. L’élément de base développé par betteries est donc le betterPack, une sorte de cube composé de modules de batteries réutilisées. Chaque betterPack peut s’empiler sur un autre betterPack, et former notamment un betterGen, c’est-à-dire un véritable générateur mobile.

Imaginé pour remplacer un groupe électrogène diesel ou essence, chaque betterGen économise 10 tonnes de CO2 sur l’ensemble de son cycle de vie. “Notre groupe électrogène betterGen est complètement propre, zéro émission et silencieux. Il est modulable, donc vous pouvez ajuster sa capacité de stockage et sa puissance”, affirme Rainer Hönig. Sa faculté à s’adapter au juste nécessaire de chaque situation allège encore son impact sur l’environnement. Outre du 230V, il peut délivrer du 48V continu et être rechargé par un panneau solaire.

Le marché de seconde main est prometteur puisque les batteries de traction électrique y entrent dès qu’elles ont perdu à peine quelques centièmes de leurs capacités. Il reste donc énormément d’usages à inventer à partir de ces pièces. “J’ai fondé betteries en 2018 avec le désir de vraiment « upcycler » – c’est-à-dire réutiliser dans un nouveau contexte – les batteries de véhicules électriques, pour lutter contre le réchauffement climatique et contribuer à la protection des ressources naturelles”, s’enthousiasme le PDG de betteries.

★ ★ ★
Des usages infinis

Les groupes électrogènes sont utilisés dans les endroits que le réseau de distribution électrique ne couvre pas, ou pour pallier une éventuelle coupure d’alimentation de celui-ci. C’est pourquoi les possibilités du betterGen n’ont de limites que l’imagination de ses utilisateurs : dans le secteur de la construction, celui du spectacle, voire de toutes les activités d’extérieur ou itinérantes, mais aussi pour différents besoins dans les pays en voie de développement.

D’innombrables usages s’ouvrent avec ce générateur 100% électrique, qu’ils soient récréatifs ou essentiels. Le betterGen de betteries peut alimenter des objets comme une machine à café ou une tireuse à bière… dans toutes les circonstances ! De quoi révolutionner l’organisation des festivals nichés en pleine nature par exemple. Plutôt que d’utiliser des groupes électrogènes gros consommateurs d’essence, les organisateurs pourront s’équiper du betterGen pour réduire leur empreinte carbone. Les groupes électrogènes utilisés par les foodtrucks ou par les équipes sur les chantiers pourront aussi être remplacés. Quant aux pêcheurs qui partent souvent en mer sur des embarcations légères relâchant des hydrocarbures, ils en équiperont avantageusement leurs bateaux.

Un autre point fort du betterPack est sa technologie avancée. Il s’agit d’un objet connecté. Les données du betterPack sont stockées sur le cloud. “Donc vous pouvez surveiller à distance ce qu’il se passe dans le groupe électrogène. Vous pouvez aussi télécharger des logiciels et ajouter des services de paiement”, conclut le PDG de betteries.

“Notre expertise s’étend dans différentes directions. Nous connaissons les marchés de seconde main et où cela peut être utile, dans les économies développées ou dans les pays émergents en Afrique et en Asie. ”, se félicite Rainer Hönig. La start-up profitera de l’infrastructure de production de son partenaire Mobilize pour donner une autre dimension à ces débouchés, puisque le betterPack sera très bientôt assemblé directement à la Refactory de Renault Group, première usine européenne d’économie circulaire consacrée à la mobilité, à Flins (France).

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les batteries usagées comme sources d’énergie verte

elles pourraient être l’un des éléments clés de l’écologie urbaine des prochaines décennies

les chiffres clés de la seule voiture qui n’est pas à vendre

Mobilize Limo : quelles options pour cette nouvelle offre ? pour qui ? et surtout pour quand ?

une mobilité en faveur de la transition énergétique dans une petite, moyenne, grande ville… à chacune ses solutions !

Mobilize checkpoint
CHECK POINT

une mobilité en faveur de la transition énergétique dans une petite, moyenne, grande ville… à chacune ses solutions !

Sur le secteur large et complexe de la mobilité, atteindre la neutralité carbone ne se fera pas sans une réflexion commune entre toutes les parties prenantes. C’est dans cet objectif qu’il faut imaginer des solutions pour tous. Mobilize accompagne ainsi les projets d’écologie urbaine : des solutions pour toutes les localités qu’elles soient petites, moyennes ou grandes.Zoom, à toutes ces échelles, sur les projets déjà réalisés et les ambitions pour le futur.

  • mobilité partagée
  • transition énergétique

Dans l’industrie automobile, Mobilize impulse une nouvelle direction. La mission n’est pas simple, car l’héritage du tout-voiture structure encore de manière très forte les modes de vie. Changer de modèle oblige à se jeter dans l’inconnu, pour les citoyens comme pour les constructeurs. “Mobilize accepte le postulat que dans le futur on sera moins dans une logique de possession de la voiture que dans celle de son usage. Imaginer cela, c’est se mettre dans une autre logique. C’est d’ailleurs un postulat qui était encore difficile à tenir récemment en interne au sein d’un constructeur automobile comme le nôtre. Mobilize pousse une réflexion qui va prendre du temps à s’imposer. Mais c’est le chemin pour demain”, raconte François Pérès, directeur du déploiement dans les territoires au sein de Mobilize. Pour ne pas se tromper, collectivités territoriales et opérateurs de mobilité doivent être à l’écoute des besoins sur le terrain et travailler ensemble pour apporter des solutions utiles, adaptées à chaque cas spécifique.

“Entre Milan, Paris, Vienne, il y a des points communs, mais aussi des caractéristiques très spécifiques. Si on prend Lyon et Nice, par exemple, on a une topographie qui n’a rien à voir avec Amsterdam ou Berlin. Cela va avoir plein d’incidences sur les conditions opérationnelles du service et sur les types d’usage. La sociologie ne va pas non plus être la même selon les villes, donc le profil de l’utilisateur change. Le free-floating est par exemple plus utilisé par des consommateurs disposant d’un certain pouvoir d’achat. Mais ce n’est pas un fait définitif. Les collectivités peuvent apporter une aide à certains publics pour favoriser une mobilité plus inclusive. Cela peut permettre d’inventer d’autres business models”, note François Pérès. Observer les besoins et pratiques des usagers pour mettre en place des solutions propres adaptées, c’est tout l’objectif de Mobilize.

Check 1 : les grandes villes en première ligne

À l’heure de la transition écologique, la politique d’aménagement des villes est devenue un enjeu crucial pour réinventer la mobilité dans des zones urbaines de plus en plus denses. Comment réduire la congestion, la pollution, les dépenses d’énergie, les stationnements encombrants ? 

Les grandes villes sont les zones prioritaires sur lesquelles travailler : les enjeux y sont multiples et leur configuration commence déjà à évoluer avec, par exemple, le développement des zones à faible émission. Côté Mobilize, le service d’autopartage en free-floating Zity by Mobilize, est disponible à Madrid, Lyon et Milan. 

Check 2 : expérimentation grandeur nature pour localités de taille moyenne

Les territoires moins denses ne sont cependant pas oubliés. Le service Mobilize Share, qui s’appuie sur le réseau de concessionnaires Renault, propose d’ores et déjà des véhicules en autopartage en boucle fermée dans plusieurs villes. Sur l’île de Porto Santo, une 20aine de ZOE sont à disposition des habitants pour tester un système de mobilité particulièrement vertueux et sur-mesure, installé en 2018. Il permet aux flottes de voitures électriques de renvoyer de l’énergie au réseau électrique de l’île.

Mobilize est né pour aller plus loin à partir de telles expérimentations, discuter avec les acteurs locaux de chaque territoire, leur exposer toutes les perspectives de succès, analyser avec eux comment mettre en place de nouvelles solutions durables sur-mesure partout où cela est possible. Un travail de longue haleine, mais nécessaire pour répondre aux enjeux environnementaux.

Check 3 : petites villes, grands enjeux

Le regard de Mobilize porte loin, avec pour cible de toucher tous les territoires. Sa première ambition est d’accélérer la transition écologique et d’atteindre les objectifs de Renault Group : réduction de l’empreinte carbone du groupe de 25% d’ici à 2022 par véhicule vendu (par rapport à 2010) et baisse de 50% des émissions à l’usage d’ici à 2050.

L’autre objectif de Mobilize pour le futur est d’inventer de nouveaux services de mobilité dans des zones où il n’existe encore pas de vraie alternative à la voiture thermique individuelle. Dans les petites et moyennes villes, la mobilité partagée est moins développée ; les besoins sont pourtant multiples tant le volant n’est pas à la portée de tous (personnes ne disposant pas du permis, personnes en situation de handicap ou malades, personnes ne souhaitant ou ne pouvant investir dans un véhicule…). Des complémentarités avec les services de transport collectif qui ne peuvent couvrir un territoire à 100 %, ou encore le déploiement de solutions de transport à la demande, sont envisageables.

Mobilize imagine par exemple installer des mini-flottes d’autopartage qui répondent parfaitement aux besoins de villes moyennes. Quelques véhicules, 10, 15, ça peut paraître peu mais c’est très important pour des petites villes, et Mobilize sait répondre à ce type de demande en s’appuyant sur son réseau de concessionnaires. On met dans la boucle nos relais locaux chaque fois que l’on discute avec des collectivités territoriales, nous explique François Pérès.

Changer le quotidien des usagers ne concerne pas que les urbains. « Des discussions doivent être initiées partout où cela est possible et permettre de mettre en place des solutions durables pour un territoire, mais aussi pour Mobilize, c’est-à-dire fondées sur des modèles économiques profitables. Ceux-ci doivent être expliqués aux décideurs publics afin que ces derniers puissent accompagner efficacement le déploiement des solutions identifiées par une régulation incitative (par exemple en termes de conditions de stationnement, de montant de redevances) et par une communication active et positive » conclut François Pérès.

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une mobilité écologique et accessible ? Trois minutes pour comprendre.

Mobilize Level up particulier
LEVEL UP

une mobilité écologique et accessible ? trois minutes pour comprendre

Mobilize, la nouvelle marque de Renault Group, ambitionne de proposer des services de mobilité et d’énergie répondant aux besoins des usagers et contribuant à réduire la pollution dans les villes. Sans précédent dans le secteur, elle a pour mission de répondre aux attentes des usagers qui veulent bouger de manière décarbonée, sans posséder leur propre véhicule. Derrière cette ambition, trois approches innovantes combinées résumées ici en trois minutes. Top chrono !

  • design
  • mobilité partagée
  • transition énergétique

★ ☆ ☆
redéfinir la mobilité

Mobilize. C’est un nom qui fait sens. La nouvelle marque de Renault Group a été créée pour imaginer des mobilités mieux adaptées à notre société urbaine. Dans un futur proche, les moyens de transport seront décarbonés, accessibles facilement depuis un smartphone et flexibles. En ville, le citadin du 21e siècle prend un vélo en libre-service pour rejoindre le tram, qui le conduit ensuite à son bureau. Un autre, qui habite en zone périurbaine, fait 400 mètres à pied pour ensuite emprunter une voiture électrique en autopartage et rejoindre les locaux de son entreprise située en centre-ville où il est difficile de se garer, mais où des places de parkings lui sont réservées.

Dans cette optique, Mobilize conçoit des voitures électriques avec un design spécialement adapté aux différents services de mobilité et aux déplacements dans des zones urbaines à fortes contraintes. Les véhicules proposés « disruptent » l’industrie automobile. Depuis des décennies, les bolides sortaient des usines pour rouler aux énergies fossiles sur de longues distances.

À l’horizon 2030, la voiture n’est plus vue comme un objet de consommation, mais comme un maillon de la chaîne des solutions de mobilité. En 2021, un jeune urbain cherche les bons outils pour se déplacer, plutôt que de posséder une voiture. Avec son smartphone, il va checker en un clin d’œil quel est le moyen de transport le plus proche de chez lui et le plus rapide pour aller à l’aéroport ou dans un grand parc en périphérie de la ville.

Mobilize écoute les aspirations profondes de cette nouvelle génération pour offrir des services adaptés, dont une voiture minimaliste, connectée et la moins polluante possible devient une option parmi d’autres.

★ ★ ☆
le design d’une expérience globale

Mobilize est beaucoup plus qu’une nouvelle marque : c’est un laboratoire qui invente la façon dont on bougera en 2030, puis en 2050. Les équipes de cette structure innovante conçoivent en premier lieu des services, autour de l’identification de besoins, souvent multiformes. La technologie vient ensuite, pour rendre ces services opérationnels.

Une technologie qui peut s’incarner aussi bien dans des véhicules, électriques et connectés, que dans des logiciels qui jouent la carte de l’expérience personnalisée et multimodale. Ainsi, les usagers n’auront pas de mauvaises surprises, comme celle de tomber sur une voiture à la batterie vide en ouvrant la portière. Et surtout, Mobilize fabrique des voitures qui s’insèrent sur-mesure dans un écosystème de bornes d’autopartage et de mobilités transversales.

Nous offrirons une combinaison unique de hardware et software avec des véhicules dédiés et des services de pointe. Demain, en offrant un accès à une voiture à seulement une minute d’un lieu de vie, nous proposerons un service d’une qualité inégalée aux utilisateurs. Cette offre sera adaptée aux nouveaux besoins de mobilité, voiture en autopartage, covoiturage, dernier kilomètre”, explique Clotilde Delbos, le directeur général de Mobilize, dans la présentation des nouvelles stratégies de Renault.

Patrick Lecharpy, directeur Design de Mobilize, témoigne des enjeux qui ont structuré la réflexion de ses équipes. “Côté design, il ne s’agissait pas uniquement de concevoir un nouveau véhicule, mais de penser les enjeux et problématiques des déplacements en zone urbaine. Chez Mobilize, nous designons donc une expérience globale. Le design de service nécessite de bien comprendre les utilisateurs et leurs attentes, ainsi que le besoin des opérateurs et des villes. Ces dernières font face à des problématiques de stationnement, de congestion et de pollution. Quant aux utilisateurs, ils ne souhaitent plus forcément être propriétaires d’un véhicule, mais restent demandeurs de solution de mobilité, faciles d’accès et faciles à vivre”, dit Patrick Lecharpy.

Mobilize a testé tous les modes de transport urbain disponibles pendant plusieurs mois, et cela a conduit à chaque fois à la même conclusion. “Le premier point de contact avec un service ? C’est le smartphone. L’expérience utilisateur commence toujours par une appli”, poursuit Patrick Lecharpy. Un mantra que les designers Mobilize ont bien en tête.

★ ★ ★
les véhicules conçus pour les services

À partir de cette riche réflexion, Mobilize a créé un premier prototype. C’est un tout nouvel objet de mobilité imaginé pour coller aux enjeux des années 2020 et 2030. Ce véhicule a été dessiné et entièrement pensé pour l’autopartage. “Il est connecté, électrique, recyclé et recyclable. Un petit véhicule bien de son temps. L’objectif est de l’inscrire dans le durable et de proposer une expérience enjouée de la mobilité partagée. L’expérience dans la ville ira beaucoup plus loin que le simple déplacement d’un point A à un point B”, esquisse Patrick Lecharpy.

Dans des villes où la place de la voiture individuelle est réduite année après année, ce prototype a donc une vraie carte à jouer. “Le jour où les villes vont déclarer que les centres sont des zones à 30 km/h, notre voiture dédiée à l’autopartage sera idéale puisque l’on peut en loger trois sur une place de parking. Notre intérêt est de travailler avec les villes qui essaient d’éviter la congestion, de limiter la pollution, et de réduire l’empreinte au sol afin de récupérer de l’espace public pour les espaces verts”, complète Clotilde Delbos.

En effet, un seul véhicule en autopartage peut remplacer jusqu’à 10 véhicules privés, et donc libérer beaucoup de place. Le modèle a notamment été conçu avec des pare-chocs renforcés pour s’adapter à des usagers qui ont, de fait, moins l’habitude de conduire que des propriétaires directs de véhicules.

Mobilize veut aussi réinventer la livraison du dernier kilomètre. Un enjeu crucial dans les métropoles où, avec la révolution numérique accélérée par l’épidémie de Covid-19, les habitants sont de plus en plus nombreux à se faire livrer des produits commandés en ligne… avec le risque de voir des scooters et des camionnettes thermiques envahir les rues.

Expérimenté depuis 2019 par des professionnels de la logistique, un prototype spécialement dédié à la livraison du dernier kilomètre permet aux équipes de Mobilize d’analyser les différents retours, et d’adapter ou de transformer le concept en un futur utilitaire de série. Affaire à suivre.

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Mobilize level up territoires
LEVEL UP

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Le constat est clair désormais : il nous faut réduire la dépendance de notre civilisation aux énergies fossiles. Au niveau mondial, 80% du “mix énergétique global” – soit la répartition des différentes sources d’énergies primaires consommées dans une zone géographique donnée – en est issu. Résultat ? Pollution atmosphérique, réchauffement climatique, épuisement des ressources naturelles, etc. Rien de bien réjouissant. Mais il y a une bonne nouvelle : des solutions concrètes commencent à voir le jour, notamment du côté de la mobilité. Enquête en 3 niveaux sur ces solutions.

  • mobilité partagée
  • stockage énergétique
  • transition énergétique
  • véhicule électrique

★ ☆ ☆
la transition énergétique : un enjeu d’abord technologique

Les énergies renouvelables se développent : en Europe, elles sont passées de 34,6% à 38% du mix électrique en un an (entre 2019 et 2020), dépassant pour la première fois les énergies fossiles (seulement 37% du mix). Une progression lente mais certaine, que le domaine du transport n’a pas toujours aidé à accélérer. Encore aujourd’hui, il est un des secteurs les plus dépendants aux énergies fossiles avec plus de la moitié de la consommation mondiale de pétrole à son actif.

Si cette transition énergétique est si difficile à mener du côté du transport, c’est d’abord parce qu’elle demande de changer de paradigme. Au niveau technologique tout d’abord. Par exemple, après des décennies passées à améliorer les moteurs thermiques, il a fallu imaginer toutes sortes de moteurs possibles : électriques bien sûr, dont Renault Group a été pionnier pour ce qui est de l’automobile, mais aussi à l’hydrogène, au biocarburant, au biokérosène pour les avions, etc.

Pour participer pleinement à relever ces défis, Renault Group a créé une nouvelle marque, Mobilize.
Elle a pour objectif de réinventer la mobilité de demain et de contribuer à la réalisation des engagements du Groupe quant à la neutralité carbone en 2040. Dès 2023, Mobilize mettra ainsi en circulation un véhicule 100% électrique dédié à la mobilité partagée. La marque proposera également d’autres véhicules, conçus pour des usages spécifiques, comme la livraison ou le transport de biens.

★ ★ ☆
changer les pratiques : la mobilité au cœur de la transition écologique

Mais la transition énergétique se jouera, au-delà du niveau technologique, au niveau des pratiques : le mythe de la voiture individuelle que l’on possède, associée à l’indépendance et l’autonomie de chacun, et nourri par l’imaginaire collectif, s’effrite. Un grand nombre de jeunes urbains se désintéressent de la possession de voitures individuelles au profit de services de transport « à la demande ». Par exemple, l’autopartage a fait des progrès considérables et il est devenu naturel d’utiliser des solutions de mobilité disponibles en libre-service.

C’est pourquoi le véhicule de Mobilize conçu pour l’autopartage ne sera pas à vendre. Ses utilisateurs ne paieront que ce qu’ils utilisent, sur la base du temps ou du kilométrage. Et des algorithmes permettront de repositionner intelligemment les véhicules dans la ville après leur entretien. La garantie pour l’utilisateur de trouver un véhicule facilement.

L’objectif de Mobilize est de développer des services pour réinventer la mobilité, pas de produire des véhicules électriques pour les vendre. Premier objectif de Mobilize donc : accélérer l’avènement d’une mobilité durable et inclusive. La marque veut repenser la mobilité : avec un minimum d’émissions et un minimum de ressources. Les véhicules Mobilize sont pensés et conçus non comme des objets, mais comme des services. La mobilité de demain selon Mobilize doit être intelligente, plus verte, mieux partagée et plus accessible, pour tous et partout.

★ ★ ★
Vers la ville durable

Au-delà des innovations technologiques et des pratiques, la ville elle-même est en train de changer. Elle se modifie pour donner plus de place à la végétation et un certain nombre de métropoles ont déjà mis en place des ZFE (Zones à Faibles Émissions, fermées aux voitures les plus polluantes). Demain, la ville durable devrait être parcourue exclusivement par des modes de transport doux, propres et partagés.

À cet égard, les véhicules électriques de Mobilize seront également des acteurs à part entière de la transition énergétique des territoires. Les espaces et leurs connexions doivent être pensés de manière durable. Ainsi les flottes utilisant des modèles Renault Group disposant de la technologie Vehicle-to-Grid (V2G) pourront être connectées à l’environnement et au réseau électrique. Les batteries des véhicules électriques pourront donc être utilisées pour stocker l’électricité et la fournir au réseau en cas de besoin, alors même qu’elles sont encore installées dans les voitures (comme une sorte de système de stockage d’énergie « mobile »). Mobilize se positionne comme un contributeur à la transition écologique : ne charger les voitures que quand l’électricité est la plus disponible favorise l’utilisation d’énergies renouvelables, au lieu d’énergies fossiles carbonées.

Les batteries auront également vocation à bénéficier d’une deuxième vie après leur usage automobile. Les batteries lithium-on peuvent en effet être réintégrées, après avoir servi dans la voiture dans des systèmes de stockage « stationnaire », où elles pourront emmagasiner l’énergie verte dès qu’elle sera produite. Le Groupe et ses partenaires ont déjà installé des systèmes de ce type à Porto Santo (au Portugal), en France, en Allemagne et au Royaume-Uni.

Ce mécanisme répond notamment à la problématique de l’intermittence des énergies renouvelables, qui engendre une production d’énergie discontinue. Si on ne peut pas influer sur les éléments naturels, comme le soleil ou le vent, pour lisser la production, on peut en revanche stocker cette énergie – entre la production et la consommation – pour créer une réserve dans laquelle puiser dès que le besoin est supérieur à l’offre.

Si différentes pistes sont étudiées (hydrogène, stockage thermique…), à l’heure actuelle les batteries des véhicules électriques paraissent être la solution la plus intéressante. Mobilize reste ouvert à l’innovation et la recherche pour une mobilité de demain plus durable, et entend bien faire bouger les lignes, rapidement.

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5 astuces pour faciliter la recharge d’une voiture électrique

Mobilize 5 astuces
TRUCS ET ASTUCES

5 astuces pour faciliter la recharge d’une voiture électrique

La technologie liée à la mobilité électrique peut rebuter les acteurs privés et publics qui souhaitent basculer sur une énergie décarbonée. Mobilize Power Solutions, le spécialiste européen de la recharge électrique pour les clients professionnels et les particuliers, propose tout un panel de services pour déployer une flotte de véhicules électriques de manière simple et efficace. Installation de bornes, supervision, maintenance, badges d’accès aux bornes publiques, … découvrez les astuces et solutions Mobilize pour faciliter la recharge de vos voitures électriques à tout moment.

  • connectivité
  • véhicule électrique

astuce 1/ Doter son entreprise de bornes de recharge rentables

Pour un acteur privé ou public, il est difficile de savoir par quel bout commencer pour installer ou améliorer un réseau de bornes de recharge pour des véhicules électriques. Mobilize Power Solutions simplifie la tâche de ses clients en installant des bornes, puis en assurant leur maintenance pour maximiser l’efficience des points de recharge. Les offres sont ajustées à chaque situation, pour éviter des surinvestissements inutiles.

Les équipes Mobilize Power Solutions ont par exemple installé des bornes sur l’ensemble des sites de Renault Retail Group. “Grâce à notre expertise, nous avons fait baisser de 40% les coûts d’installation du projet”, glisse Nicolas Schottey, Directeur Général de Mobilize Power Solutions.

Mobilize Power Solutions prend en charge le déploiement clé-en-main de toutes les bornes de recharge, mais aussi la maintenance et l’exploitation du service de recharge, y compris sur le matériel déjà en place. Certaines bornes installées, d’ancienne génération, peuvent être obsolètes. Les équipes Mobilize Power Solutions s’assurent, lors de leurs audits que les bornes installées correspondent toujours aux besoins actuels mais aussi futurs des clients.

Ainsi, en conseillant ses clients sur le matériel, les usages et la politique tarifaire, la marque Mobilize leur garantie une bonne rentabilité des points de recharge. Elle veille aussi à améliorer la fréquentation des bornes, grâce au choix stratégique d’emplacements visibles et faciles d’accès.

astuce 2/ Opter pour des bornes de recharge faciles d’utilisation

“Ce qui est agréable, c’est de rouler en voiture électrique. Brancher son véhicule, c’est à l’inverse un moment qui peut apparaître comme contraignant. Mobilize Power Solutions est là pour rendre cette expérience la plus simple et la plus fluide possible”, explique Nicolas Schottey, “Nous parions sur des bornes simples et abordables. L’objectif est de répondre au « juste besoin » de nos clients. Il ne faut pas aller vers la course technologique pour la recharge, mais privilégier la facilité d’utilisation”.

Mobilize Power Solutions répond aux besoins de recharge des véhicules de fonction, que ce soit sur le site de l’entreprise ou ailleurs. Pour les salariés, comme les commerciaux par exemple, qui ne passent pas souvent au bureau, les entreprises peuvent faire appel à Mobilize Power Solutions pour proposer des solutions de recharge adaptées au domicile de chaque collaborateur. “Il faut aussi trouver des solutions intelligentes pour installer des bornes chez les collaborateurs qui potentiellement, peuvent déménager ou changer d’entreprise”.

astuce 3/ Analyser les données pour améliorer les infrastructures de recharge

Mobilize Power Solutions effectue également des analyses de besoins et des études prospectives pour les collectivités territoriales. Par exemple, la communauté d’agglomération Versailles Grand Parc souhaite favoriser la mobilité durable sur son territoire. Dans ce cadre, les élus ont confié à Mobilize Power Solutions une étude pour cartographier le besoin en points de charge et évaluer l’intérêt des résidents pour l’autopartage à horizon 2025.

“Nos algorithmes nous permettent de traiter de multiples données, comme le nombre de bornes déjà présentes sur ce territoire et lesquelles sont les plus utilisées. Puis nous analysons ces résultats grâce à notre connaissance approfondie des usages. Pour Versailles, nous avons ainsi pris en compte les villes alentours pour placer des bornes dans les communes voisines. Un utilisateur qui prend un véhicule en bas de sa résidence doit pouvoir se garer à proximité de son bureau dans la ville d’à-côté”, explique Nicolas Schottey.

En cartographiant de manière très minutieuse la zone couverte par Versailles Grand Parc, Mobilize Power Solutions a ainsi pu recommander la pose et les emplacements de 180 points de charge, qui seront déployés d’ici 2025 et permettront d’accompagner au mieux le passage de la population à la mobilité électrique, notamment sur les zones résidentielles éloignées des transports en commun.

astuce 4/ Profiter d’un réseau dense de points de recharge sur la voie publique et en interne

Il existe aujourd’hui près de 500 000 bornes de recharge électrique sur le continent européen. Et à l’horizon 2030, le réseau va encore se densifier. S’il devient de plus en plus facile d’utiliser une borne, ce n’est pas encore comme monter une tente “deux secondes” en arrivant le soir au camping, le novice a toujours les mêmes questions. Puis-je utiliser n’importe quelle borne ? Comment régler l’addition.

Mobilize Power Solutions propose à ses clients professionnels le Mobilize Business Pass, un badge de recharge qui permet d’accéder aux bornes installées au sein de l’entreprise, et également à plus de 400 000 bornes publiques en Europe. Les avantages sont nombreux pour le gestionnaire de flotte, qui reçoit directement une facture mensuelle avec l’ensemble des recharges effectuées par les collaborateurs lors de leurs déplacements, et qui peut maitriser son budget grâce aux différents paramétrages possibles : accès à certains réseaux spécifiques, définition de plafond en kWh ou en euros, etc.

astuce 5/ Recharger ses véhicules avec l’énergie solaire ?

Mobilize Power Solutions fait aussi le pari de rendre plus verte l’énergie consommée par les flottes de véhicules électriques. La marque propose de connecter les bornes de charge à de l’énergie issue de panneaux photovoltaïques. L’objectif est d’injecter plus de puissance, en évitant autant que possible de revoir intégralement l’installation électrique du client.

Les bornes installées dans les locaux d’entreprises sont ainsi alimentées avec une part croissante d’énergie verte. Présente dans les principaux pays d’Europe, la marque Mobilize, ambitionne une mobilité facile d’accès et toujours plus décarbonée.

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Mobilize Young woman charging an electric vehicle
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Véhicules utilitaires à louer, autopartage en entreprise… Mobilize a des solutions.

  • connectivité
  • mobilité partagée
  • transition énergétique
  • véhicule électrique

Mobilize propose des offres aux entreprises afin d’aider les acteurs privés à développer des services de mobilité durable pour leurs clients et/ou collaborateurs.

Quel est le rôle de Mobilize auprès des entreprises ?

Beaucoup d’entreprises doivent chaque jour organiser les déplacements de leurs employés, clients, usagers, jusqu’au transport de produits… Le rôle de Mobilize est de leur faire savoir que de nouvelles solutions de mobilité partagée peuvent modifier leur rapport au transport, faciliter leur logistique, optimiser leurs coûts et les amener au statut d’entreprise verte. Cela peut se traduire par une flotte de véhicules en autopartage à disposition de leur clientèle. Comme Mobilize le fait avec Ikea via une solution de mobilité clé en main et digitalisée, opérée par le réseau de concessionnaires de Renault Group, et accessible devant les magasins pour permettre aux clients de transporter leurs achats.

Mobilize entend aussi aider les entreprises à mutualiser une partie de leurs véhicules pour apporter une solution de mobilité à l’ensemble de leurs collaborateurs. C’est ainsi l’occasion d’optimiser le coût total de mobilité (CTM) et de réduire le recours aux indemnités kilométriques et taxis / VTC.

Enfin, Mobilize travaille avec les gestionnaires de parcs automobiles pour leur proposer des outils de supervision afin de mieux maîtriser les coûts liés au carburant, la sinistralité ou tout simplement pour les aider à « verdir » leur flotte en remplaçant le « thermique » par des véhicules électriques ou électrifiés. Il y a vraiment une logique de simplification, d’optimisation, et évidemment de conscience écologique, qui grandit chez les citoyens dans leur vie personnelle, mais aussi professionnelle.

Mobilize peut encourager l’autopartage en entreprise ?

Mobilize propose deux systèmes d’autopartage.

D’abord, il y a le free-floating. Le principe : vous empruntez un véhicule localisé depuis une application smartphone, puis le reposer sur n’importe quelle place de stationnement en voirie dans la zone géographique couverte par le service. Il a déjà été mis en place à Madrid, Lyon et Milan avec des flottes de Dacia Spring en autopartage, au sein du service Zity by Mobilize. Le free-floating est un mode de déplacement idéal pour des trajets de courte durée.

Mobilize propose également, avec le service Mobilize Share, une solution d’autopartage en boucle fermée. Le client restitue le véhicule là où il l’a emprunté au départ, à savoir sur une station dédiée en voirie ou en concession. Cette solution répond à des besoins de déplacements plus longs, d’une heure à plusieurs jours. Avec ce système, l’utilisateur réserve son véhicule et a donc l’assurance de l’avoir au moment souhaité et de pouvoir le rendre sur une place de stationnement « libre ».C’est ce modèle d’autopartage que Mobilize propose aux aménageurs pour dessiner les solutions de mobilités partagées dans les futurs écoquartiers ou les lieux de coliving.

Ces deux solutions d’autopartage sont complémentaires.

Comment Mobilize accompagne les entreprises désireuses d’optimiser leurs flottes de véhicules ?

Chaque entreprise a ses propres spécificités et contraintes. Aussi, Mobilize privilégie une approche de co-construction avec ses clients. L’objectif n’est pas de proposer une offre unique pour tous, mais d’adapter le service en fonction des besoins. Trouver des solutions fait aussi partie de la valeur ajoutée de Mobilize. Mise en place de flottes de véhicules en autopartage, de solutions de charge des véhicules, de stockage d’énergie … Les optimisations possibles sont nombreuses.

Que propose Mobilize aux entreprises et/ou enseignes souhaitant offrir des solutions de mobilités à leurs clients ?

Mobilize est partenaire d’Ikea depuis plusieurs années, avec la mise à disposition, pour les clients, de véhicules utilitaires sur les parkings des magasins. Il s’agit de permettre aux clients de l’enseigne de louer un véhicule directement en sortie de caisse, afin de transporter leurs meubles, du magasin à chez eux, quand leur véhicule personnel n’est pas adapté.

Mobilize prend en charge, à travers le réseau de concessionnaires Renault, la gestion intégrale de la location. Mobilize collabore également avec d’autres enseignes telles que Leroy Merlin, Bricorama…

En bref : comment Mobilize accompagne les entreprises

  • Mise en place de flottes de véhicules en autopartage pour les collaborateurs ou les clients, comme ici avec Ikea
  • Accompagnement de l’autopartage dans les flottes d’entreprises, pour optimiser le coût de la mobilité et faciliter les usages, ainsi que le passage vers l’électrique
  • Conversion des flottes vers l’électrique
  • Mutualisation des parcs automobiles entre différentes entreprises et organisations
  • Digitalisation des services de mobilité

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Les batteries, le maillon écologique faible des véhicules électriques ? Pas si vite. Les solutions existent pour étendre leur durée de vie mais aussi contribuer à la transition énergétique. Mieux, les batteries pourraient être, en fait, l’un des éléments clés de l’écologie urbaine des prochaines décennies. Le sujet est complexe et passionnant. Explications dans ce tuto tous publics.

  • stockage énergétique
  • transition énergétique
  • véhicule électrique

★ ☆ ☆
Niveau débutant

Aujourd’hui, une batterie lithium-ion a la même durée de vie que le véhicule dans lequel elle est installée. Le conducteur ne se soucie pas de sa capacité de recharge. Mais que se passe-t-il après ?

La première option est de recycler les batteries en fin de vie. Une solution qui paraît évidente ! Et Renault Group a établi pour cela un partenariat avec Solvay et Veolia .

Mais avant le recyclage, on peut offrir une « seconde vie » à ces batteries, en les utilisant pour autre chose que pour propulser une voiture. Après tout, même après sa « vie automobile », on estime que la batterie conservera de l’ordre de 70% de sa capacité, soit plusieurs dizaines de kWh, et pourra donc servir encore pour de multiples usages.

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Niveau intermédiaire

Compte tenu des volumes de voitures électriques attendus sur le marché dans les prochaines années, l’enjeu de prolonger leur durée de vie est majeur. Sur l’année 2020, en Europe, les ventes de voitures électriques ont augmenté de près de 60 % par rapport à 2019, selon un rapport de l’Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA). Au fur et à mesure de la démocratisation des voitures propres et des flottes de véhicules électriques en autopartage, le nombre de batteries en fin de cycle se comptera donc vite en centaines de milliers.

Les équipes de Mobilize ont déjà une solide expérience dans la gestion de l’ensemble du cycle de vie des batteries. Elles travaillent avec des partenaires pour concevoir des applications qui offrent des solutions énergétiques pour différents besoins, tout en prolongeant ‘’la durée de vie des batteries’’.

Une première solution est le reconditionnement sous d’autres formes, avec des puissances et tensions différentes. Ainsi, des batteries anciennement dévolues aux véhicules électriques peuvent servir de source d’énergie auxiliaire. Par exemple, un food truck à l’arrêt nécessite toujours de l’électricité pour ses frigos et sa cuisine.

Pourquoi ne pas utiliser une batterie séparée du reste du véhicule ? Même au domicile, une batterie d’appoint peut s’avérer utile pour bénéficier d’une réserve d’énergie bon marché, utilisable durant les heures de pointe ou dans un endroit sans prise électrique. Bien avant d’être recyclées, des batteries qui ne sont plus utilisables pour propulser une voiture avec suffisamment d’autonomie demeurent donc utiles dans de nombreux domaines.

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Niveau expert

Selon McKinsey*, au cours des prochaines décennies, « la forte adoption des véhicules électriques se traduira par la disponibilité de térawattheures de batteries qui ne répondent plus aux spécifications requises pour une utilisation dans un véhicule ». Loin de représenter une contrainte, la fin de vie automobile de toutes ces batteries est une grande opportunité. Le cabinet estime ainsi que « d’ici 2030 les batteries usagées provenant des véhicules électriques offriront une capacité de plus de 200 GWh au réseau électrique ».

Une des solutions pour saisir cette opportunité à l’échelle industrielle est le stockage stationnaire : réutiliser les batteries des voitures électriques en les regroupant dans des systèmes structurés sur des sites dédiés pour offrir un stockage d’énergie massif.
L’installation est raccordée au réseau national électricité et sert à réguler en temps réel l’écart entre la production et la consommation d’énergie dans le réseau électrique. Ainsi après de bons et loyaux services pendant environ une dizaine d’années dans un véhicule, la batterie va donc poursuivre sa vie, pour une durée comparable mais en un endroit fixe, souvent au sein d’un container spécialement équipé et adapté pour cela.

Avec le projet Advanced Battery Storage (ABS), lancé dès 2018, Renault Group a été l’un des tout premiers constructeurs automobiles à saisir l’intérêt de cette solution d’avenir.

Après des expérimentations à petite échelle à Porto Santo, au Portugal, Renault Group a installé des batteries de seconde vie et de première vie (pour utilisation en après-vente) offrant une capacité de 4,9 MWh, dans l’enceinte de l’usine Renault Group George Besse de Douai. Plus tard, en 2020, un deuxième lieu de stockage stationnaire était créé en Allemagne, à Elverlingsen, accueillant 72 batteries de Renault ZOE pour une capacité de 2,9 MWh. Déployé en France et Allemagne, Advanced Battery Storage est le plus grand dispositif de stockage stationnaire fondé sur les batteries des véhicules électriques. À terme, le projet – qui fait aujourd’hui partie de l’écosystème Mobilize – vise à atteindre une capacité totale de 70 MWh.

Autre exemple, Smart Hubs, au Royaume-Uni, est un projet de grande ampleur qui démontre l’intérêt du principe, et pour lequel Renault Group fournit 1 000 batteries de deuxième vie. Dans cette installation, chaque container abrite 24 batteries de Renault Kangoo Z.E. et peut servir, en fonction de la demande et de l’emplacement, à alimenter des sites industriels et commerciaux, des logements sociaux ou même… des bornes de recharge de véhicules électriques. Dans ce cas, le container peut être couplé à des panneaux solaires — et la boucle est bouclée : d’anciennes batteries de voitures servent à en recharger de nouvelles, grâce à un cycle énergétique durable et économique.

Tout cela démontre la pertinence du modèle : la voiture électrique ne se contente pas de réduire la pollution atmosphérique mais elle permet aussi, indirectement, de fournir des moyens pour stocker l’énergie renouvelable à petite et grande échelle, participant ainsi à la transition écologique. C’est d’ailleurs bien cette évolution qu’entérine la création de Mobilize par Renault Group. Pour un constructeur automobile, il ne s’agit plus seulement de concevoir et fabriquer des véhicules, mais bien de participer à l’optimisation de l’écosystème énergétique dans son ensemble. Dans ce cadre, que ce soit en situation de mobilité ou en utilisation stationnaire, les batteries des véhicules électriques joueront un rôle central dans les décennies qui viennent.

*Second-life EV batteries: The newest value pool in energy storage

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